Assise dans l’arrière salle Chez Marius, je l’attends. Elle que je n’ai encore jamais vu sur scène mais dont la presse – en particulier Nathalie et JR – encense depuis un temps certain.

Les présentations sont brèves… Je laisse la parole à Nathalie et deviens spectatrice d’une conversation teintée d’images. Pendant cette fin de journée, Kaori Ito nous parlera de “je danse parce que je me méfie des mots”, de ce rapport avec un Père dont l’art force l’admiration et impose l’autorité. Elle nous racontera le retour dans sa chambre de jeune fille à Tokyo où les vestiges de son passé sont restés intactes, précisément conservés par ses Parents. Comme si depuis son départ, rien avait finalement changé. La pudeur des sentiments farouchement attachée à la culture japonaise, le lien Père prodige – Fille prodige, le respect mêlé à l’incompréhension, la distance et l’amour, tout cela, Kaori le danse au bras de son Père.
Elle lui demandera: « c’est quoi pour toi vivre? » et il lui répondra « Vivre, c’est pour aller à la mort ».

Photographie © Gregory Batardon
Du 18 au 29 novembre à 20h30, sam à 19h; relâches lun et mar
ADC, 82-84, rue des Eaux-Vives, 1207 Genève
Prix: 25.-
Réservation en ligne