Le Vent se lève nous a été présenté comme la dernière œuvre du réalisateur japonais Hayao Miyazaki… Un choc, surtout pour nous. Film dit testamentaire, il constraste fortement avec les réalisations antérieures du cinéaste. Pourquoi notre Maître du film d’animation a-t-il fait le choix de la rupture à ce moment précis de sa carrière? C’est bien la première question que nous nous sommes posées.
Et cette question, parmi tant d’autres, sera répondue par Michael Lucken, historien et professeur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Paris), à l’occasion d’une conférence publique organisée par le Département d’études asiatiques de l’Université de Genève (UNIGE). Le professeur Lucken proposera une analyse de la dernière oeuvre de Miyazaki, qu’il qualifie de « film historique à portée mystique », le 6 mai à 18h30 à l’Uni Dufour.
Le Vent se lève met en scène un jeune ingénieur passionné d’aviation qui, pour réaliser son rêve de dessiner des avions, accepte de se mettre au service du militarisme nippon. Au-delà de la dimension faustienne, Le Vent se lève reflète l’atmosphère romantique du Japon des années 30 et relate les faits historiques qui ont marqué le pays à cette époque. Michael Lucken proposera une analyse historique du Japon à cette période, puis tentera de comprendre le choix de Miyazaki d’avoir réalisé un film qui renvoie à sa propre vie et pose une question fondamentale: doit-on se compromettre pour se réaliser? Car si vous ne le saviez pas encore, le Père de Miyazaki, directeur d’une usine de pièces détachées aéronautiques a fourni les composantes du fameux chasseur « Zéro », cercueil des kamikazes durant la Deuxième Guerre mondiale. Mais pour en savoir plus, il faudra assister à la conférence.

Entrée libre et gratuite.