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15min avec Luke Cresswell

À quelques semaines du retour de STOMP en terre romande, Luke Cresswell, l’un des deux fondateurs du spectacle, était de passage dans la cité de Calvin. Rencontre inédite puisque l’artiste n’a jamais été interviewé en Suisse.
Aide mémoire: STOMP a été créé en 1991 par Luke Cresswell et Steve McNicholas. Luke est un batteur autodidacte issu d’une famille d’artistes de Brighton. Il est notamment le compositeur du film Riot (sorti en 1997) et de nombreuses musiques de télévision. Le cantonner au seul succès de STOMP (succès certes phénoménal puisque le show cumule les records: 17 millions de spectateurs en plus de 20’000 représentations) serait dommage. La preuve.

Que cherchez-vous à exprimer à travers votre travail artistique?
On me pose souvent la question et je ne sais jamais vraiment quoi répondre. À titre personnel, il s’agit vraiment de plaisir, de communication, d’aller à la rencontre des gens et des différentes cultures. Le rythme est un excellent levier, peu importe d’où vous venez ou se qu’il se passe. Il en va de même pour l’humour.
Vous savez il n’y a pas de grand plan virtuel, il est plutôt question d’apprécier la liberté de pouvoir jouer. 

Et comment positionnez-vous ce travail dans un contexte socio-politique si difficile?
Nous avons joué en Palestine, quelques temps avant que les choses ne s’aggravent encore plus avec Israël. C’était intense. Nous sommes si habitués à voir le monde à travers les réseaux sociaux ou la télévision, à travers toujours une sorte de distorsion, que nous oublions qu’en fait, la plupart des gens se ressemble et se rassemble autour du plaisir de jouer, de danser, de chanter, etc. Tout le monde devrait avoir ce droit. 

Le spectacle STOMP est donc universel?
Oui, mais nous ne l’avons pas pensé ainsi. Je n’ai pas cette audace pour vous dire que oui, nous avons eu l’idée de faire un show universel à travers le monde, mais organiquement, c’est ce qui c’est passé. Car il n’y a pas de langage. Et parce-qu’il n’y a pas de langage, cela nous a permis de collaborer avec des artistes de différentes cultures et surtout de faire évoluer le spectacle grâce à l’apprentissage de ces différentes cultures. 

C’est la première fois que vous accordez une interview en Suisse mais est-ce votre première fois à Genève?
Non, je suis déjà venu mais très rapidement. 
Vous étiez venu rendre visite à nos banques?
(Il éclate de rires) Oh mon dieu, non! Mais alors pas du tout! Je suis venu pour votre chocolat (il rit à nouveau).
Je suis venu à Genève pour revoir un ami, William Winram qui détient le record du monde en apnée et avec lequel j’ai fait un film sur les requins blancs. Vous voyez, rien avoir les banques. 

Si je voulais devenir une artiste STOMP, que rechercheriez-vous?
Je cherche l’enthousiasme et l’ouverture d’esprit. Je cherche aussi l’envie d’apprendre ce qui revient peut-être à l’enthousiasme. Mais “apprendre” c’est ce qu’il y a de plus important. Beaucoup d’artistes sont enthousiastes et extrêmement doués. Mais pour STOMP, il est surtout question de s’ouvrir aux autres avant tout, d’abandonner toute formation, tout en utilisant ces compétences pour être au plus près de soi-même.
Il n’y a pas de règles pré-établies dans STOMP. 

Depuis 1991, je n’imagine même pas combien d’artistes vous avez dû rencontrer à travers le monde!
(Il rit) et c’est fantastique, n’est-ce-pas?! Si je reviens à votre deuxième question, c’est ainsi que vous rencontrez les “gens vrais”, ceux qui veulent faire quelque chose de leur vie et changer un peu. Ce ne sont pas les politiciens de la télévision. 

La recette magique de ce show best-seller, je vous la donne pour conclure: un mélange de cultures, des artistes fidèles à eux-mêmes en communion rythmique avec d’autres, beaucoup de travail et du plaisir à partager sans aucune modération.

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