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Aujourd’hui j’ai croisé… Samra Chekroun

Aujourd’hui, j’ai croisé Samra Chekroun, fondatrice de Bbold Sàrl, agence de conseils spécialisée dans le leadership des femmes. Dès son plus jeune âge, Samra a toujours su qu’elle ferait un métier en lien avec le développement des individus. Elle consacrera 12 ans de sa vie aux ressources humaines, tant en cabinet qu’en service RH interne de Big multinationales jusqu’au jour où elle fait le constat suivant: les femmes ont du mal à se positionner pendant les entretiens. Originaire d’Haute-Savoie mais née en Algérie, “j’ai grandi entourée de femmes” me dit-elle et la volonté de positivement contribuer à la diversité au sein des entreprises a coulé de source.

Plus de 500 agences de recrutement à Genève, en quoi se différencie l’entreprise que vous venez de fonder?
BBold Sàrl est une société de conseils. Nous faisons du recrutement mais pas uniquement. Bbold Sàrl offre 3 services principaux: la gestion de talent, gestion de carrière et nous proposons des programmes de leadership pour la promotion des femmes en entreprise.

Focus sur les femmes, les hommes ne sont donc pas les bienvenus?
Le marché de l’emploi est actuellement très compétitif et changeant. Mon premier client fut un homme donc Bbold Sàrl ne se limite pas qu’aux femmes. Mais notre coeur de métier est une société de conseils et de gestion de carrière qui promeut le leadership féminin au sein des entreprises. 

Féministe Samra Chekroun?
L’homme et la femme se complètent. Un monde de femmes n’aurait pas de sens tout autant qu’un monde d’hommes. Nous sommes différents. Mais c’est justement l’alliance de ces différences qui détermineront la santé de l’entreprise. 
J’utilise souvent la métaphore suivante pour expliquer la problématique liée à la diversité: je suis maman d’un petit garçon de 7 ans qui va à l’école. Quiconque trouverait injuste de placer les petits garçons devant et les petites-filles en arrière-plan, dans une classe d’école. Le but d’une classe c’est de justement mélanger les genres! Alors pourquoi l’accepte-t-on en entreprise? Le talent ne dépend pas des préférences sexuelles, ni de la couleur de  peau, ni du genre. On devrait prendre le talent pour ce qu’il est.

Je décide alors de lui tirer les vers du nez.
D’après votre expérience, quelles sont les mauvaises manies qu’adoptent les femmes pendant un entretien?
La femme a des difficultés à mettre en avant son talent et ce qu’on appelle dans le jargon d’entreprise ses “best achievements”. Et quand elle le fait, elle va toujours attribuer son succès à un facteur externe. L’homme n’a pas de problème à s’attribuer ses succès. Chez la femme c’est beaucoup plus nuancé. 

Mais peut-être que nous les femmes avons conscience que le succès ne vient pas tout seul. D’ailleurs en étant seul, que pouvons-nous faire très honnêtement? Pour avancer il faut fédérer des gens à sa cause. Cela ne rend-il pas les femmes plus attentives à leur environnement? Et donc plus compétitive?

C’est vrai mais elle n’a surtout pas conscience de sa propre valeur ajoutée, de sa propre capacité à mener un projet à bien de A à Z et si l’équipe s’est impliquée, c’est qu’elle a fait en sorte de les motiver suffisamment. Bien sûr qu’on y arrive pas tout seul, en revanche l’homme a la capacité à mettre en avant ce qu’il a mis en place pour réaliser ce projet.
La femme a aussi plus de difficultés à montrer son côté ambitieux contrairement à l’homme. À nouveau, il y a plus de nuances chez la femme. Elle joue petit. “Timide” me vient aussi à l’esprit. Ce n’est tellement pas dans les moeurs de voir la femme assumée son ambition. 

Retournons aux ressources humaines si vous le voulez bien. Le tri des CVs par la machine à l’aide de mots-clé, pour ou contre? Car finalement, tous les CVs vont finir par se ressembler?
La question ne se pose plus car le tri des CVs est une réalité. Les algorithmes ont fait leur entrée dans le domaine de recrutement depuis longtemps pour faire une pré-sélection, nécessaire au vue du nombre de candidatures par poste. Il s’agit plutôt de comprendre les règles du jeu et s’y adapter. 

Et pour comprendre les règles du jeu, il faut prendre rendez-vous chez BBold. Car Samra Chekroun maîtrise les règles du jeu par coeur. 

Pour trouver un job, faut-il être Bold?
Il n’y a bien sûr pas qu’une seule méthode mais pour BBold, l’une des méthodes est d’être “bold” justement. La première action est d’avoir le courage, ce qui n’est pas toujours évident, de faire le point sur sa carrière et sa situation et ainsi prendre des mesures efficaces. Nos deux valeurs principales sont l’audace et l’authenticité. BBold accompagne les individus dans le processus de changement par le biais d’une discussion honnête et transparente. C’est sûr que c’est difficile de sortir de sa zone de confort et d’aller vers l’inconnu mais ce travail là est incroyable et permet un meilleur apprentissage de nous-même. 

Il est coutume de terminer les Big interviews par un questionnaire, le voici: 

Un lieu qui vous ressemble
Le Cottage pour son authenticité, ses livres, le bois et sa superbe nourriture.
Votre cantine officielle
Je n’en ai pas; j’aime changer de lieux. Et puis à Genève, il y a plein de nouveautés.
Chocolat noir ou au lait?
Chocolat au lait.
Votre objet fétiche
Malheureusement mon téléphone.
Votre livre de Robinson
Il était une fois une vache, de Camilo Cruz.
Le film que vous avez vu 40’000 fois
Je ne les ai pas vu 40’000 mais le premier est “Sur la route de Madison” et le deuxième “Ce que le jour doit à la nuit”.
Un artiste sur votre playlist
Je suis incapable de donner le titre du chanson mais j’ai écouté récemment Irma.

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