Sean Van Court, My Big Geneva

En pleine ascension, le guidon de Sean Van Court se brise lors d’une course, c’est la chute et il débarque à Genève en 1999 pour rester cloué au lit à la suite de cet accident. Il réalise que tout peut s’arrêter du jour au lendemain.

 

Un changement de mindset s’opère alors. Tout en poursuivant ses études à l’université de Webster, il pédale 35’000 km par an, gagne 2 courses à l’Île Maurice et à la Réunion; il n’a plus rien à perdre, se dit-il.

En 2003, il lance Van Court Sports dans l’import-export d’accessoires sportifs de haut niveau avant de devenir distributeur pour des marques pointues de cyclisme, course à pied et triathlon. Dès 2011, il se spécialise dans les accessoires de portage pour les « trails »,  qui sont des courses à pied en pleine nature avant… d’acheter une machine à coudre et de réaliser les premiers prototypes d’un sac.

Instinct vient de naître pour réinventer le portage, à la suite de multitude nuits blanches, de plusieurs années d’expériences sur le terrain en tant que sportif de haut niveau, mais aussi en tant que marketeur, distributeur et chef d’entreprise.

En parallèle, il fonde Sports Vision, un tout autre modèle économique qui complète Instinct puisqu’il personnalise des accessoires pour des marques toujours dévouées aux sportifs professionnels.

 

Quelle est la vision d’Instinct ?

Je voulais réinventer le portage, ce qu’on appelle le sac à dos d’hydratation à travers son ergonomie, son accessibilité, sa fonctionnalité, hors du commun. Je voulais que les sportifs oublient que le sac est sur leur dos pendant l’effort.

Et pour se faire, je me suis basé sur des gestes intuitifs pendant l’effort. Le mouvement du corps en pleine action, chaque geste pendant les étapes. Et j’ai vraiment commencé ce processus sur une page blanche.

 

Que veut dire la performance pour vous ?

C’est de faire le maximum avec ses propres capacités.

La société, elle, retient qui a battu qui à telle course. Classement 1, 2 et 3. Mais pour ceux qui ont un véritable amour pour le sport et possède ce sens du dépassement de soi, c’est avant tout le plaisir personnel. Atteindre ses propres objectifs. Ne pas avoir de regrets.

À chacun son Everest.

 

Dans votre parcours, quelle a été l’une des BIG erreurs qui vous a permis d’avancer ?

Il y en a plusieurs en fait !

Mais je dirai que l’une des plus Big c’est de ne pas avoir écouté mon intuition. En tant qu’entrepreneur, il y a aussi eu des erreurs financières surtout dans la distribution et la production car le besoin en capital est conséquent. Il faut savoir acheter de manière intelligente.

Il faut aussi savoir se remettre en question, renaître après une chute.
Ma gentillesse m’a aussi joué des tours et j’ai appris avec l’expérience à mettre des limites.

L’argent, il ne tombe pas du ciel donc en tant que patron, je dois trouver l’équilibre entre souplesse, écoute et fermeté.

 

Mon Père disait souvent que sa femme est la clé de son succès professionnel. Qu’en pensez-vous?

Je suis tout à fait d’accord avec votre Père.
Mon épouse, malgré le fait qu’elle ne soit pas dans le day-to-day business, me prodigue souvent des conseils et se fît à son intuition.
Alors au début de notre relation, j’étais hyper têtu. Mais au fur et à mesure, j’ai appris à l’écouter.

 

Avant de vous laisser gravir un prochain sommet, une chanson sur votre playlist pour nous aider à nous surpasser ?