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Happy Bday M. President

Timothy OUlton la galerie, a pris ses quartiers à la rue du Rhône, il y a tout juste un an, insufflant ainsi un vent très rock ’n’ roll dans notre centre ville, souvent bien morose.
Afin de célébrer ce premier anniversaire genevois, son fondateur et directeur de création de la marque éponyme a quitté Hong-Kong, LA, Beirut, Panama ou je ne sais encore quelle ville où ses galeries fleurissent, pour nous rendre visite. L’occasion, unique, de le rencontrer et de se confronter à ce génie du design.

Confortablement installée sur un Shabby Sectional Sofa, face à Timothy Oulton, je lui demande quelle première acquisition ferait-il, s’il emménageait dans un nouvel appartement?
« Toujours un sofa. Oui un sofa car… il complémente la télévision (rires partagés). Plus sérieusement, un salon se construit autour d’un sofa: il est une pièce maîtresse de cet espace d’habitation. Et pour être plus précis, mon préféré est celui sur lequel nous sommes assis: le Shabby dont j’apprécie la qualité du cuir, la forme et bien sûr le nom. Et ma préférence se porte aussi sur un sofa de notre dernière collection en textile qui s’appelle Wave. Il est garni de plumes ce qui le rend extrêmement confortable. Donc toujours le sofa. »

Y a t’il un objet que vous auriez rêvé de dessiner? Et ma question porte sur l’objet dans son sens le plus large: d’une voiture à une montre, en passant par n’importe quel bien de consommation.
« Je pense qu’un designer est toujours quelque part un peu jaloux de ses acolytes; cela fait partie de notre nature. Alors évidemment, j’aurai rêvé de dessiner une 911 par exemple. La chaise Swan ou Egg si l’on parle de mobilier. Des objets qui au fil des décennies ne changent pas. Chaque nouvelle 911 est reconnaissable bien que son design ne cesse d’évoluer: elle devient de plus en plus belle. Je pourrais aussi citer une Rolex: la première Submarina a été dessinée en 1952 et elle reste encore incroyable. »
Puisque vous ne vous cantonnez plus au mobilier avec par exemple votre ligne de maroquinerie, envisagez-vous d’aller plus loin et de vous diversifier?
« C’est déjà le cas puisque nous produisons des Dome Home. Donc bien sûr, nous souhaitons aller plus loin. Mais le mobilier reste au coeur de métier. »
Quand pourrais-je donc admirer un nouveau produit en dehors de votre mobilier?
Les Dome Home sont disponibles dès à présent!” (rires)

Remontons le temps comme vous savez si bien le faire avec vos meubles. Nous sommes en 2008, à Los Angeles. Vous vous apprêtez à inaugurer votre toute premiere galerie Timothy Oulton. Tout d’abord, pourquoi LA (et pas Londres) et deuxièmement, vous souvenez-vous de votre ressenti?
« Los Angeles fut une question d’opportunité. Je n’ai pas vraiment choisi, l’opportunité s’est ainsi présentée. Et je me souviens très exactement de mon état d’esprit: i felt good. Nous dessinions et produisions des meubles depuis un temps certain, mais il me semblait que nous n’avions pas une gamme suffisante pour avoir un magasin. Et « I felt good » car j’ai senti que c’était le moment. Cela n’a rien avoir avec le lieu géographique. Nous étions prêts à construire une marque. Et c’est un beau sentiment que de ressentir cet accomplissement. Car sans une marque, il me semble impossible de vendre du mobilier à l’heure actuelle. »
Mais si vous me le permettez, vous avez voyagé dans le monde entier. N’avez-vous pas rencontré de telles opportunités ailleurs et avant?
« L’inauguration de la galerie à LA a été suivie de près par celle de New York. L’Amérique du Nord est le plus grand marché au monde de mobilier. Si vous souhaitez réussir, vous ne pouvez en aucun cas lésiner sur ce marché. Londres reste notre “chez nous”. Nous avons ouvert chez Harrods mais nous avons des difficultés à trouver le lieu qui accueillera une galerie Timothy Oulton à part entière. »

J’ai l’ultime conviction que nous apprenons ou évoluons en faisant des erreurs. A ce propos, je ne sais pas si vous connaissez ce mouvement mondial du nom de FuckUp Nights où artistes, entrepreneurs, chefs d’entreprise du monde entier partagent le temps d’une soirée leur plus grand échec. Vous voyez où je veux vous emmener:
Timothy Oulton quel est votre plus Big Fuck Up dans votre carrière et qu’en avez-vous appris?
« J’ai eu énormément de Fuck Ups. Laissez-moi réfléchir, je ne sais lequel choisir… En 2002, à Singapore lors d’une foire d’exposition, le plafond de notre stand s’est effondré. Vous ne pouvez même pas imaginer dans quelle situation nous nous sommes retrouvés. Heureusement, seulement une partie s’est effondrée et le personnel de montage a pu limiter les dégâts. C’était notre toute première foire d’exposition. Et le pire est arrivé. J’ai retenu la chose suivante: tout vérifier en détails et toujours avoir un plan B, voire un plan C, D, E et de préférence un plan F… F comme Fuck Up. »

Afin de conclure sur une note un peu plus festive. Vos soirées et vernissages sont connus dans le monde entier comme des instants exceptionnels. Moi-même, j’ai pu constater l’effet “Timothy Oulton” l’année dernière lors de votre inauguration genevoise. Et je remarque en ce jour d’anniversaire que vous savez comment vous y prendre pour faire passer à vos convives un moment inoubliable.
Quelle est votre recette secrète?
« L’énergie. Vous pouvez dépenser autant d’argent que vous le souhaitez dans une soirée: la décorer de 50’000 roses, servir plus de 10’000 bouteilles de champagne, si vous n’avez pas la bonne énergie et ne savez pas la communiquer à vos convives, cela ne sert à rien. Bien sûr que le “timing” est important ainsi que le choix de vos collaborations; savoir quand il faut augmenter le volume sonore ou quand il faut au contraire le tamiser, tous ces détails sont prépondérants et vous devez être capable de les ressentir. J’ai assisté à beaucoup de soirées dans des musées, des galeries et elles sont souvent si ennuyeuses. J’ai envie que mes convives se souviennent du moment passé chez nous. Et cela n’a rien avoir avec les moyens financiers. Dépenser est la partie la plus facile. Mais cela ne règle en aucun cas le problème. Une atmosphère, c’est une certaine énergie et nous essayons d’apporter à nos clients l’expérience Timothy Oulton si bien que le lendemain, au réveil, ils se disent: “Fuck me, that was good.«  »

Ce matin en me réveillant, les premiers mots que j’ai prononcé sont: “fuck me, that was really good”. Happy Birthday M. President!

Un Big merci à Claudia d’AlexandraPublicRelations pour ce privilège qu’elle m’a accordé.

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