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On a tous gardé dans nos mémoires l’histoire de cette délicieuse Cendrillon. Jeune fille déshéritée, dominée par son beau-père tyrannique et brutalisée par sa belle-mère et ses deux filles. Sa vie bascule le jour où elle prend en pitié un mendiant qui décide de l’emmener au bal…

En s’inspirant des récits de Charles Perrault (1697) et des frères Grimm (1812), Gioacchino Rossini crée à l’âge de 24 ans un monument de l’Opéra italien, La Cenerentola. Il l’adapte à sa manière en enlevant une grande part de magie à l’histoire. En janvier 1817, la première représentation a lieu au Teatro Valle de Rome avec une Cendrillon prénommée Angelina, une belle-mère devenue Don Magnifico, une Fée transformée en philosophe et un soulier échangé contre un bracelet. Au début, les avis sont mitigés mais rapidement son œuvre rencontre un immense succès.

Deux siècles plus tard, le conte de Cendrillon est toujours aussi mythique. Il nous rappelle que les apparences sont trompeuses : qu’un prince peut cacher un crapaud sans cœur, et une cendrillon, une marâtre avide de pouvoir.
Laurent Pelly quant à lui connaît bien le mythe pour l’avoir présenté dans la version de Massenet qui a triomphé au Met Opera de New-York. Avec son talent reconnu dans le paysage culturel international, le brillant metteur en scène admire depuis toujours le parcours et les œuvres de Rossini. Présenter Cenerentola à Genève n’a donc rien d’un hasard mais d’un désir profond devenu réalité.

Aux baguettes, le Chef d’orchestre italien Antonino Fogliani qui est une référence dans le répertoire italien du 19è siècle. Pour cet opéra, il dirigera la distribution et l’Orchestre de la Suisse Romande avec une musique variée, à la fois décoiffante et pleine de tendresse.